mardi 1 septembre 2015

Projet Amarumayu-Misahualli: bateau escénique d'interprétation culturelle

Projet Amarumayu-Misahualli/bateau d'interprétation culturelle

  Video-clip (produit et réalisé par la  Defensoria Del Pueblo Ecuatoriano) présantant de nombreuses prises de l'Amarumayu tel qu'il était fin 2014, ensablé.


 photo:Amarumayu fin des années 90. 

En bordure de l'immense bassin amazonien, l'Océan Vert, lá oú  personne ne peut dire quelle est le type d'embarcation la plus appropiée á la navigation, car "seule" existe la  pirogue, ah! et aussi les balsas, un bateau:l'Amarumayu doit etre récupéré de l'oubli et utilisé comme une scène, au bord et en prolongement de la jetée de Puerto Misahualli, ce village si particulier, connu pour ses singes; la plateforme centrale du bateau doit etre le lieu de spectacles (théatre, musique, peinture, recyclage...) et de propagation de l'essentiel du projet, qui est sur le long terme. 
Ceci sera envisageable dés que nous bénéficierons de l'appui inconditionnel des autorités de Puerto Misahualli. La coque du bateau est intacte et nous permet de réver á plus. Nous vous invitons á vous intérresser plus en détails á ce projet et:
á faire naviguer le-dit bateau, avec ses deux moteurs diesels Volvo d'origine, de 135 chevaux soit, une (é-)preuve de recyclage;
á développer des mini croisíeres éco-touristiques, en bordure des communautés et au confluant des deux riviéres que sont: le Misahualli et le Napo, soit, un défi á la culture.

le premier festival aprés avoir remis temporairement á flot l'AmaruMayu vient d'avoir lieu: peu de spectateurs mais une qualité artistique unique !!

                                           
PUERTO MISAHUALLLI est le premier port touristique de l'Amazonie écuatorienne. Ce village est situé dans la province du Napo, au confluent des rivières Misahualli et Napo (principal afluant écuatorien de l'Amazone). Puerto Misahualli est une porte sur l'Amazonie, á 500 métres d'altitude; une entrée sur le bassin amazonien qui s'étend ensuite sur plusieurs miliers de kilomètres et plusieurs pays. 

Puerto Misahualli devient un territoire administratif en 1969, quand le gouvernement entreprend la Réforme Agraire: les terres "vierges" de l'Amazonie sont alors colonisées á des fins agricoles. L'Etat écuatorien  encourage la venue de colons (des Andes ou de la Cóte de l'Equateur) et leurs garantit la propriété des terres nouvellement exploitées.
Puerto Misahualli se développe ainsi conjointement á  l'implantation d'une base militaire (qui existe toujours, quoique dédiée aujour'hui á l'hébergement touristique par les anciens ou futurs militaires !).

Á l'époque, les militaires sont sensés assurer l'autorité du gouvernement central dans la zone, peuplée de nomades ou d'agriculteurs itinérants. En effet les tributs amazoniennes n'associent  pas "terres" et "propriété".
Aujourd'hui, le village est peuplé de descendants des colons venus á cette époque ou depuis; également de natifs de l'Amazonie bien súr, sédentarisés  (Kichwas en majorité, mais aussi Huaoranis, Shuars...); et, enfin, d'étrangers.


 
Le nom de "Misahualli" vient en partie du Quijos. Malheureusement, cette culture, comme tant d'autres, s'est perdue dans la nuit des temps. Jamais il ne lui a été attribué sa réelle importance ("Misa" ne vient certainement pas de la "misa"en español c'est-á-dire la"messe" comme certains vous le diront...sinon plus probablement de "Misha" la rencontre de deux fruits). La culture Quijos a aussi enrichie d'autres langues, comme le Kichwa et en effet, on sait  qu'en Kichwa, "Hualli" signifie la palissade; les troncs et les branches qui restent amoncelés sur les rives, aprés chaque crue de la rivière; le terreau pour un nouveau cycle.


  Le projet Amarumayu-Misahualli est un projet qui s'inscrit dans le temps et qui recompilee de nombreuses histoires, (histoire avec le H de MisaHualli). Histoire, aussi, de l'Amazonie, depuis oú d'autres naitront aussi. 



Amarumayu a différents sens en Kichwa: le grand Anaconda (á l'image des méandres que forme l'Amazone sur des miliers de kilométres); ou aussi, le chemin sinueux dessiné par les étoiles (la Voie Lactée).


L'AMARUMAYU est un bateau hors du commun, de 25 métres de long, construit en 1994 á Puerto Misahualli, avec l'ídée d'envoyer par le fleuve, jusqu'á Belen du Para (Brésil), des expéditions scientifiques explorant la canopée (l'étage supérieur de la forét, particuliérement riche de biodiversité) depuis un aérostat qui s'élèverait depuis la plateforme centrale du bateau. Mais les associés (Francais), initiateurs du projet ne se sont plus entendus une fois le bateau á l'eau; et, désillusionés, ont finalement quitté ce village, de moins de 50 ans d'existance et oú tout est -ou reste- á faire. Finalement (!) le gouvernement local "décentralisé" a acquis la possession de l'Amarumayu.

Aujourd'hui, Amarumayu aparait comme un bateau échoué, á la sortie de la plage de Misahualli, soit comme un défi et une opportunité pour le Village qui veut développer son identité culturelle, á travers un projet historique de récupération et réutilisation d'une structure déja existante.


LE PROJET AMARUMAYU-MISAHUALLI:

-Part d'une Illusion partagée par certains habitants de Puerto Misahualli, qui pensent que la Liberté se base sur le développement (et l'expression) culturel(s) d'un peuple, ou d'un Village.
-Repond á un Réve populaire. En effet, á Misahualli et aux alentours dans les communautés, tous diront avoir travaillé sur ce bateau ou en avoir été le Capitaine!
-Est ouvert á la Créativité de Tous.

Le remettre á  flot, á coté du parvis de Misahualli et l'utiliser comme un centre culturel (flottant,mais surtout de réference, dans cette région) est notre objectif de départ.
Descendre le fleuve (ou plus?) jusqu'oú il est possible en restant ouvert á toute nouvelle illusion est un objectif potentiel.

Les cultures déja existantes et les nouvelles, se renforceront en un échange mutuel d'apprentissages y de savoirs, partageant le meilleur de chaqu'une d'elles, en harmonie avec la Nature qui nous convoque tous, les étres hunains.
Pour cela méme, le motif de remettre á flot ce bateau et non d'en construire un, nouveau. Réutilisant et profitant, (dans le bon sens du terme), de ce qui existe déjá, ce qui se traduit par l'optimisation des ressources et des efforts...Peut-étre un peu á contrevoie du consumisme régnant au niveau mondial.

Objectif général du projet Amarumayu-Misahualli: Compter sur un bateau d'interprétation culturelle, du nom d'Amarumayu-Misahualli, grace auquel se dévelloppent des activités artístiques, culturelles, éducatives, tourístiques y récréatives, celui-lá méme, flottant aux abords de la jetée de Puerto Misahualli, avec une intrastructure de facile accés, en plus des différents événements á Misahualli (et ses 30 communautes).  

Les objectifs spécifiques:
OE-1.-Bateau.- Organiser des évenements culturels sur le bateau escénique Amarumayu-Misahualli, c'est le pont supérieur entre la population et la culture, promouvant des espaces pour des groupes folkloriques locaux, musée, liberation de papillons, marionettes pour les enfants, pharmacie naturaliste, atelier de recyclage, artisana, parmis d'autres activités. Le bateau est rapidement une scéne, posé sur un échaffaudage qui l'éléve au niveau de la jeté, d'abord pour le peindre, avant de le redescendre á l'eau; puis un centre culturel, conjointement aux croisiéres, en soirée (pour ne pas préjudicier les piroguiérs travaillant le jour) vers les communautés.

OE-2.-.Parvis.- Organiser des activités artístiques sur la jeté de Misahualli, vu qu'il présente les caracteristiques appropriées pour la rencontre du tourisme et de la culture, tels que: concerts, cirques, théatres, festivals, exposicions, etc. La jetée joue son róle de scéne comme actuellement durant le Carnaval de Misahualli ou il accueille des miliers de persones.
les études pour la construction d'un dock résistant aux crues sont en cours (merci á la préfecture de Napo)
le bateau est alors utilisable comme une scéne pendant que projet continue a sénrichir

OE-3.-Comunautés.- Les comunautés kichwas (quechua, c'est Décathlon) environantes (Muyuna, Shiripuno, San pedro...quartiers de Misahualli) développent et proféssionalisent leurs activités culturelles conjointement aux tours qu'offre l'Amarumayu navigant sur les ríviéres, en soirée  et á heure fixe ( pour faciliter l'organisation des événements: danses, sons et lumiéres, représentations...) dans les communautés, sur une plage, sur les rives, sur un radeau flottant avec un feu... Les communautés proposent leurs scénes et leurs spectacles.

OE-4.- L'interaction entre O1, O2 et 03.- Établir des rotations entre les jours, les communautés, les types de spectacles proposés, l'endroit d'encrage du bateau dans le but de dynamiser le projet dans le temps. Les acteurs du projet échangent pour développer le projet, ouverts á toute nouvelle illusion.

Les communautés kichwas comme Misahualli vivent principalement du tourisme, de l'agriculture (et de l'oscillation du prix des matiéres premiéres: maïs,café, cacao...) ainsi que de l'exploitation massive de bois et d'hydrocarbures. Le tourisme étant un facteur variable, comme les"hautes" et "basses" saisons, plus divers facteurs externes (temps de séjour de chaque touriste, compétence dans la zone d'autres destinations semblables par manque d'infrastructures de qualité/originalité...), il nécessite une stratégie et une projection.
Pour ce qui est des services basiques (santé, éducation, éducation,eau...) les autorités locales ont démontrés quelques avancées. Mais la culture, elle, doit étre (plus) prise en considération; surtout que ce village est promotioné comme étant le premier port touristique de l'Amazonie Ecuatorienne.

Récemment, la Fondation Guayasamín s'est approchée de nous.


Envers et contre tout, el AmaruMayu naviguera; et ce, encore plus si vous etes avec nous!

Pour  nous contacter: franceamazonia@gmail.com/ 09 80 23 63 64
.. .el tiempo corre... como agua en el río...

Nous...


Nous: citoyens de Misahualli indépendemment de nos origines. Nous développons le projet, pour nos enfants.
Depuis quelques mois, nous pouvons continuer á réver, et surtout, á concrétiser notre reve, grace á notre rencontre avec Cuisines Sans Frontiéres, ONG Suisse dont le président vit en Equateur. Pour plus d'informations,voici leur projet, et comme vous pourrez voir, il peut se coupler avec le notre, dés lors qu'Amarumayu est en état de naviguer... alors: au travail!
http://www.cuisinesansfrontieres.ch/es/proyectos/9/r_o_napo_ecuador

Le premier pas vient d'etre fait: avec la seule force humaine, le bateau est déterré puis mis á l'eau, oú il est ensuite tiré jusqu'á l'esplanade de Puerto Misahualli. Plus de 150 personnes, Quichuas en grande maorité, ont travaillé, pendant 4 jours dans le cadre d'une MINGA c'est á-dire d'un travail communautaire (du volontaria, au nom de la CULTURE), et l'appui des forces de la nature (la crue de la riviére, au meilleur moment!), le bateau reflotte, quelques 20 années plus tard... 
Les outils utilisés (outre l'intelligence) ont été: des pelles, des tronconeuses, des pompes-á-or (normalement dédiées á chercher de l'or), un vieux tracteur, de nomreuses pirogues, notamment pour aller et venir et des cordes.
Prochainement nous dévoilerons les photos, pour une exposition.Un documentaire a également été tourné, en présence d'une chaine de télévision suisse. nous mettrons le lien en ligne.